Qu'est-ce que le sexisme ?

Le sexisme et les violences qui en découlent sont des sujets de plus en plus présents dans l’espace public. Beaucoup de mouvements de lutte se créent et la société se scinde autour de convictions et de croyances contraires. Mais réellement, qu’est-ce que le sexisme ? Comment lutter contre le sexisme ? Quelles lois contre le sexisme ? On répond à ces questions dans notre article...

On l'identifie selon 3 grandes formes

• 1. Le sexisme ouvertement hostile
• 2. Le sexisme bienveillant 
• 3. Le sexisme ambivalent 
• 4. Oui à l'égalité !

Le concept du sexisme ouvertement hostile est plus couramment appelé « sexisme traditionnel ». Il se caractérise par un jugement radical sur la place d’un individu en fonction de son sexe dans la société : « Une femme n’est pas faite pour travailler » ou « un homme n’est pas fait pour rester à la maison ou faire le ménage ». D’ailleurs, le sexisme au travail est lui aussi fréquent pour les femmes, qui ne peuvent plus être considérées comme ordinaires.

Dans cette forme de sexisme, on observe une volonté de ne pas brasser ou faire évoluer les genres. Cela se matérialise par un ensemble de blagues ou de remarques sexistes, de harcèlement sexuel ou encore par des violences physiques (notamment conjugales). L’individu est identifié par son sexe et pas par ses volontés ou ambitions personnelles. Autrement dit, les personnes qui l’emploient, rêveraient de retourner à l’époque où les femmes n’avaient pas de compte bancaire et pouvaient uniquement passer le balai et faire à manger en toute autonomie 😉.

Celui-ci part d’une intention « positive ». Par exemple, « il faut prendre soin de sa femme, la traiter comme une princesse ». C’est une vision plutôt paternaliste du genre où l’homme en tant que sexe fort va protéger le sexe féminin plutôt perçu comme faible. Le sexisme bienveillant prône plutôt la complémentarité des genres : chaque sexe a des capacités naturelles que l’autre n’a pas.

Ce type de sexisme s’appuie sur la culture nationale, croyances populaires ou religieuses exprimé par la « pression sociale ». Les hommes qui pratiquent le sexisme bienveillant vont récompenser, encourager très fréquemment les femmes en cas de réussites (petites ou grandes). Leur comportement est amical, chaleureux, accessible… D’un premier abord bienveillant, cette pratique entraine une dévalorisation de la femme et affirme sa place en tant que « sexe faible » qui a besoin de soutien pour accomplir ses projets.

Le sexisme bienveillant est la forme de sexisme la plus difficile à contrer puisqu’elle est implicite et ne figure pas dans la loi.

Le sexisme ambivalent est un concept développé par Glick et Fiske en 1996 qui associe le sexisme bienveillant et ouvertement hostile. Il caractérise les relations entre les genres par deux éléments : les différences de pouvoir et une interdépendance entre les sexes. Le sexisme ambivalent forme une combinaison puissance qui allie récompenses et punitions. Dans la plupart des cultures, plus le sexisme hostile est fort, plus le sexisme bienveillant est perçu de façon positive.

Plusieurs études ont montré que le sexisme ambivalent pouvait avoir des effets négatifs sur les performances et l’estime de soi. En effet, en plaçant la femme comme ayant des caractéristiques naturelles de douceur, de relationnel, de prendre soin… les femmes finissent par douter de leurs capacités à réaliser la tâche. L’énergie dépensée par la charge mentale accumulée finit par restreindre réellement les capacités à réaliser la tâche. Joli cercle vicieux n’est-ce pas ?

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